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Impact de l’industrie du lait sur les GES

Pour calculer les émissions de gaz à effet de serre liées à un aliment, on prend en compte toutes les étapes depuis l’exploitation agricole avec ses consommations d’énergie jusqu’à la distribution, en passant par le transport, et la transformation.

Bilan des gaz émis qui contribuent à l'effet de serre

  • Le méthane CH4 émis par les ruminants par éructation lors de la digestion de la cellulose (lors de la fermentation bactérienne de l’herbe et des fourrages dans le rumen des bovins) et celui émis par les déjections.
  • Le dioxyde de carbone, CO2, émis par l’utilisation d’énergie sur l’exploitation et la fabrication des intrants et leur transport (engrais, aliments pour animaux. …)
  • Le protoxyde d’azote, N2O, lié à l’épandage d’engrais minéral et organique

Le méthane correspond à 25 équivalents CO2 et le protoxyde à 310 équivalents CO2. Pour calculer la participation de l’élevage à l’effet de serre, dans son intégralité, il faut pouvoir additionner ces différents gaz.

La viande, et notamment la viande rouge issue de ruminants, a une empreinte carbone relativement élevée par rapport aux autres aliments. Cela s’explique car le cycle de production de la viande est souvent plus long que le cycle de production des végétaux (quelques années d’élevage pour un bovin contre quelques mois pour un blé). Cependant, cette capacité à digérer de l’herbe des espaces non cultivables apporte des services environnementaux, économiques et sociaux important dont les défenseurs de l’alimentation végétarienne ne tiennent généralement pas compte dans leur bilan.

Contribution de l’élevage des bovins aux GES

La contribution de l’élevage des vaches pour l’industrie laitière est souvent comptabilisée dans l’élevage des bovins en général.

Selon le Word Resource Institute (WRI) : « les transports seuls émettent environ 23% des gaz à effet de serre tandis que l’élevage seul en émet 5,4 % ».

Pour l’Agence américaine de Protection de l’Environnement (EPA), les plus grandes sources de gaz à effet de serre sont la production d’électricité à égalité avec les transports devant l’industrie 22 %, l’agriculture 9 % dont l’élevage 4 %.

Le professeur américain Frank Mitloehner, de l’université de Davis en Californie, spécialisé dans les sciences animales et dans l’environnement, estime dans une tribune publiée par Science Alert que la renonciation collective à la viande ne ferait baisser l’émission de GES que de 2 % et ne servirait pas l’environnement mais au contraire aurait un effet néfaste.

En France, l’élevage herbivore contribue à hauteur de 8 % aux émissions de gaz à effet de serre.

Que conclure? 18 %, 14 %, 5 %, 4 % des GES, tout est fonction des termes de la comparaison. De plus, les chiffres varient selon les philosophies. Si vous êtes un défenseur de l’alimentation végétarienne le rapport est plus élevé que dans le cas contraire. Où se situe la vérité?

En 2017, environ 27 % des émissions de GES produites au Canada provenaient du secteur de l’exploitation pétrolière et gazière, 24 % du secteur des transports, 12 % des bâtiments et 10 % de la production d’électricité. Les 27% restant sont attribuables aux produits laitiers et à toute autre activité non répertoriée. Que sait-on sur l’ensemble des industries, des loisirs et des activités de citoyens (tondeuses, outils, loisirs).

Remplacer l’industrie de la viande et du lait

Remplacer les produits laitiers, demande de substituer le lait, le yogourt, le fromage, le beurre et un grand nombre de constituants de l’industrie des produits transformés. Quel est le risque de ce remplacement?

  • Des solutions plus dommageables pour l’environnement.
  • La fragilisation de la santé des gens par une industrie qui lance de nouveaux produits, par manque d’éléments nutritifs, par contamination. L’augmentation de la production agricole est associée avec une baisse de la qualité nutritionnelle des fruits et légumes.
  • L’agriculture a des problèmes avec la contamination par les engrais chimiques. Une augmentation de la demande accentuera ce problème.
  • L’augmentation de la machinerie, du transport du traitement et de la transformation auront un impact sur l’écologie. Pour les pays nordiques, par exemple, les champs ne produisent pas en saison hivernale. La demande augmentera pour les pays producteurs.
  • Il faudra trouver de meilleurs moyens de fournir la protéine alimentaire. Des industries nouvelles apparaîtront.
  • Le coût de la nourriture augmentera et deviendra moins accessible.
  • Les gens qui travaillent aux champs sont souvent des victimes de l’épandage des insecticides. Des vies humaines seront sacrifiées. Il faut en prendre note.
  • Les alternatives au lait offrent-ils une meilleure solution pour l’environnement. Le sujet sera traité à la section Alternative aux produits laitiers

Comment s’assurer que le changement donnera les améliorations escomptées pour l’environnement?

Sommes-nous prêts à faire ces changements?

Ce changement sera inutile s’il n’est pas combiné à un ensemble qui inclut des sphères dont l’impact sur l’environnement est beaucoup plus important. Sommes-nous prêts à

  • Cesser nos vacances à l’étranger
  • Diminuer radicalement nos sorties : bars, restaurants, hôtels, etc…
  • Cuisiner nos repas et cesser de consommer les produits préparés
  • Diminuer radicalement la consommation de boissons et d’eau vendues à l’unité

À bien y penser

Prendre l’avion ou marcher pour l’environnement

avec une bouteille d’eau en main n’est pas logique.